Fanny de Parenthèse Citron : nouvel objectif à Montpellier !

par | 1 septembre 2020 | 0 commentaires

Ancienne consultante spécialiste des réseaux sociaux, Fanny Dupuis, créatrice du blog Parenthèse Citron, s’est expatriée quelques années à San Sebastián, puis à Boston… où elle a révélé ses talents de photographe professionnelle.

La photo est ta passion, comment cela t’a amenée à créer un blog orienté voyages ?

Tout a commencé par un simple blog où je partageais à l’époque des photos de voyages, essentiellement les destinations que je découvrais, les villes dans lesquelles je vivais. En 2017, j’ai structuré les choses avec du branding autour du site internet Parenthèse Citron, d’un compte Instagram (@ParenthèseCitron), etc. Petit à petit, j’ai eu envie de rajouter du blabla, décrire, préciser ce que j’aimais des lieux. Puis ça s’est transformé en conseils, recommandations et c’est devenu un blog voyages. Ça s’est fait au fur et à mesure. Et il y a quelques mois, par souci de clarté et pour mieux partager autour de mes services pro de photographe, j’ai créé le site FannyDupuis.com, qui a aussi une partie blog.

Et côté blogging, quelles sont tes inspirations au quotidien ?

Des thématiques, j’en ai beaucoup. Il y a des gens qui sont en manque d’inspiration mais moi, je sais même pas si j’arriverai à toutes les traiter ! Ça peut être une expérience vécue, ou alors l’envie de partager sur des sujets qui me tiennent à cœur. Une découverte qui peut intéresser d’autres gens, alors pourquoi pas m’y mettre et détailler comment je m’y suis prise pour faire cette découverte. L’idée, c’est de partager.

Fanny Dupuis / Parenthèse Citron

Qu’est-ce que ce blog t’apporte au quotidien ?

Énormément de contacts. Je ne sais pas trop comment définir ça. C’est la sensation d’avoir créé un petit bébé, de devoir en prendre soin. J’aime bien pouvoir m’exprimer aussi, avoir ce terreau-là, pouvoir planter mes petites graines. Une petite idée. C’est intéressant d’avoir des retours sur des articles et des vidéos. C’est agréable depuis qu’il y a une certaine visibilité. Ça fait du bien, c’est motivant. Que ce soit sur Instagram ou sur le blog, parce que les deux sont très liés, je reçois des messages de gens qui me demandent des conseils sur des villes que j’ai pu citer, qui me demandent des conseils particuliers sur des adresses ou des sujets pratiques. Sur Boston aussi, par rapport à l’expatriation. Je ne parlerais pas d’expertise, mais plutôt d’un retour d’expérience. Moi-même, à l’époque, j’ai cherché sans toujours trouver les réponses à mes questions. Ça me fait plaisir de les partager et peut-être aider d’autres personnes, ou simplement échanger dessus. Et ça, justement, c’est intéressant.

Sur ton blog, j’ai découvert qu’avant d’être photographe, tu étais social media manager. Qu’est-ce qui fait qu’un jour, tu te dis « je veux devenir photographe indépendante » ?

La photo, c’était ce qui me plaisait depuis le début. C’était ma passion. Je me suis dit, « pourquoi ne pas faire de cette passion mon métier » ? Pourquoi toujours scinder les univers ? Tellement de gens en vivent, pourquoi ne pas essayer ? Et le social media management, la gestion des comptes sociaux de clients, ça manquait de créativité pour moi. Je n’arrivais pas à être suffisamment à l’aise pour me vendre dans ce domaine. Ça, c’était un gros problème et ça a entraîné une prise de conscience chez moi.

Et tu trouves ton compte, dans l’entrepreneuriat ?

En fait, dès ma sortie de master, j’étais freelance et oui, je m’y retrouve bien. L’entrepreneuriat est un univers qui me plait beaucoup. C’est agréable et l’organisation n’est pas un problème. Après, je pourrais retrouver un emploi salarié à mi-temps ou tiers temps. Ça me dérangerait pas forcément non plus, au moins pour retrouver davantage de vie sociale sur la durée. On va dire qu’avoir des clients, c’est une chose, mais tu ne les vois pas forcément tous les jours. J’ai besoin d’avoir des contacts réguliers et pouvoir aussi créer des amitiés entre collègues. J’avoue que j’aimerais bien une sorte d’équilibre entre les deux.

Comment t’es-tu formée à la photo ?

Seule. En autodidacte complet. Je n’ai jamais pris de cours ni suivi de formation. Ce n’est pas du tout mon cursus d’études. J’ai regardé des vidéos, lu des livres et j’ai testé. En fait, on apprend en faisant, tout simplement.

Fanny Dupuis / Parenthèse Citron

Est-ce que tu as lu des articles sur des blogs de photo, comme on lirait le tien aujourd’hui ?

Oui, il y en a un qui me revient en mémoire, c’était « Objectif photographe ». J’ai passé pas mal d’heures dessus, pour comprendre chaque grand domaine de la photo. Et ça expliquait quand même pas mal de choses. C’est vrai qu’au départ, j’avais pas encore le réflexe « Youtube » pour aller voir des tutoriels. J’ai acheté beaucoup de livres. Tu les lis et après tu vas pratiquer. Tu peux même les avoir dans ton sac.

Tu es donc devenue photographe à plein temps. C’est quoi une journée-type pour toi ?

Je n’ai pas vraiment de journée type. En ce moment, mes activités sont surtout de cibler, démarcher un peu, me faire connaître. Parce que quand on arrive encore dans une nouvelle ville (ndr : Fanny vient d’emménager à Montpellier), il faut recommencer de zéro. En fait, c’est toute la partie marketing et commerciale. J’adore la première, un peu moins la deuxième. Je mets en place des moyens pour travailler  ma communication, je réponds aux contacts que j’ai déjà et surtout je planifie la saison qui arrive. Quand je sors, je repère des spots pour les prochaines sessions photo. J’ai une application et une carte pour enregistrer tous les spots intéressants, qui me donnent des idées. Et tout ça me sert après, pour photographier quand on me contacte pour une session. J’aime beaucoup être dehors : la lumière naturelle est plus riche à travailler.

Quand tu prends du recul sur ta vie actuelle, de quoi es-tu la plus fière ?

Je dirais deux choses : d’avoir appris la photo, d’avoir osé basculer vers ce métier. Certes, j’ai quitté un secteur où je n’étais pas à plein-temps, en termes de clients, donc ce n’était pas une grosse prise de risque si on compare à d’autres situations personnelles. Mais je suis fière d’avoir fait ce pari, en me disant que ça fonctionnerait. Et à Boston, ça fonctionnait déjà. Et deuxième chose, peut-être d’avoir su bouger, d’avoir osé partir. J’ai suivi mon mari. C’est certainement plus facile de suivre, qu’être soi-même la personne qui rêve de partir. Au départ, ce n’était pas du tout dans mes plans de partir en Espagne, puis aux États-Unis. L’Espagne, c’était facile. Mais pour les États-Unis, on s’est dit « allez, on plaque tout et on part, comme ça et on verra ». C’est peut-être la chose la plus folle dont je suis fière.

Fanny Dupuis / Parenthèse Citron

Et donc, justement, que retiens-tu de ces deux expériences d’expatriation, autant en Espagne qu’aux Etats-Unis ?

En Espagne, la vie offre un autre cadre. San Sebastián est une ville paradisiaque qu’on visite. Moi, j’ai eu la chance d’y vivre trois ans et demi, ce qui est assez dingue. Par contre, professionnellement, j’étais en plein questionnement. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à vouloir switcher. Je ne savais pas quoi faire ! A l’époque de mon master, j’ai voulu m’orienter vers le tourisme mais venant des langues, je pensais que j’aurais des lacunes. Je me suis alors spécialisée en webmarketing en y ajoutant le coaching. Et changer à nouveau de voie me semblait être un échec. Donc, j’en ai profité pour me former. Et Boston a été un déclic, un nouveau départ dans ma vie professionnelle.Même si je n’ai pas pu immédiatement travailler de façon rémunérée, dès le départ, j’ai fait du bénévolat dans des événements et des concerts. Mais j’étais bien une photographe professionnelle. Boston, c’est vraiment la ville de la transition. L’expatriation m’a beaucoup appris sur moi, et j’ai aussi pris du recul sur mon propre pays. Tu te rends compte qu’en France, tu as de la chance pour plein de choses. Le système de santé est compliqué aux Etats-Unis. Trop de gens n’y ont même pas la possibilité d’avoir une assurance-santé. En France, tu as toujours un minimum. Un hôpital où tu peux aller. En France, on n’est pas si mal, au contraire on a vraiment de la chance.

Parlons de Youtube, est-ce que ça fait partie de tes projets futurs ?

J’ai une chaîne Youtube liée au blog. Mais je n’ai pas spécialement travaillé dessus. J’avais publié des capsules pour les incorporer ailleurs en fait, par exemple les mettre sur le blog. J’avais dans l’idée de de petites capsules nommées « les instants ralentis ». J’avais commencé pendant le confinement et quand la vie a repris son cours, c’était plus compliqué. Mais ça reste une idée. J’ai aussi en projet de donner des cours avec des capsules vidéo, même si je cherche encore le format. Je ne veux pas révolutionner les cours photo, mais je cherche un support qui rende le truc sympa, dynamique et moderne. Je n’ai pas encore tout à fait la solution. Je souhaite donner des cours par Skype, puis en réel après sur Montpellier. Youtube pourrait être un canal mais je le laisse de côté pour l’instant.

Quels sont les photographes que tu apprécies ?

J’aime bien la photo de rue, donc je dirais Robert Doisneau. Tout n’était pas forcement spontané chez lui, mais bon, l’argentique, c’est pas forcément évident. J’aime beaucoup sa poésie, l’hiver romantique qui s’en dégage. Autre photographe qui m’inspire : Florence La mouette. J’adore son univers, sa façon de sublimer le quotidien. J’aime aussi beaucoup le travail de @Noemiememories sur Instagram. Je pense aussi à Vivian Maier pour la photo de rue. Je l’ai découverte récemment par un documentaire ; son travail est dingue ! Elle a tout gardé secret, son fonds photographique n’ayant été découvert qu’après sa mort. Elle a shooté des milliers de photos, sans rien montrer de son vivant. Moi c’est le contraire, je veux tout montrer ! Je compte mettre en vente des tirages prochainement.

Super, j’irai voir ça ! Et pour conclure, si tu devais donner un conseil à une jeune entrepreneuse qui veut se lancer dans un blog, ce serait lequel ?

Alors, un truc que j’aurais aimé savoir, c’est travailler dès le début le référencement, le SEO (« Search engine optimisation »). Parce qu’en fait, ça prend tellement de temps à se mettre en place, avant d’être bien référencée par Google… et c’est tellement plus agréable d’écrire en étant lue plutôt que d’écrire dans le vide. Quand j’ai commencé à réécrire mes articles en 2017, avec le nom de blog Parenthèse Citron, je me suis penchée sur tout ça. J’aurais aimé le faire dès le début de mon activité freelance, au lieu d’attendre trois ou quatre ans. Travailler quelque chose de concret avec un nom, un logo, les titres, le contenu et valoriser tout ça avec Google en plus des réseaux sociaux. Il faut aussi aimer écrire pour soi. Je demande souvent sur mes réseaux quelles thématiques les gens voudraient que j’aborde, mais après je les mets souvent à ma sauce. Il faut se faire plaisir avant tout. Que ça reste un terrain d’amusement. Tenir un blog, même professionnellement, est le moyen de faire quelque chose qui nous plait au quotidien. Il ne faut pas trop se mettre la pression !

 

Quelques mots sur Juliana Subtil
Juliana est une experte de la traduction de contenus pour les sites et blogs internationaux.

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